mardi 9 août 2011

(5.2) Bienvenue en Martinique...

Lors du repas du soir, sur la terrasse de l’hôtel, l’excitation et l’euphorie de l’après-midi furent vite remplacées  par une certaine mélancolie, l’absence des êtres  chers…
L’impossibilité de partager,  seul à table on observe les autres, on entend leurs conversations plus qu’on ne les écoute.
Ce sont des petits artifices qui se mettent en place, bien involontairement, mais qui aident à mieux appréhendé la solitude.
Demain direction le Port du Marin, le port de plaisance le plus important de caraïbe, en face de Sainte –Anne,  de l’autre coté de la baie.
Au port, le cyber café, lieux de passage obligé de bon nombre de navigateurs ayant fait la traversée, annoncer son arrivée aux proches, rassurer la famille, lire ses mails etc. J’en fis de même…
Cette journée fût très particulière et chargée en émotions, voyant  tous ces bateaux, ayant  pour la plus part d’entre eux fait la traversée, mon arrivée par avion en Martinique avec un sac de voile a quelque chose d’anachronique, qui explique bien des choses lorsqu’on sait que je ne venais pas par les airs prendre un bateau en charge pour un quelconque convoyage.
Ma première journée au Marin passa très vite, de pontons en pontons, de voiliers en voilers…
Dernière nuit à l’hôtel, et demain il faudra inévitablement trouver une solution pour remplir la « caisse de bord »  qui ne contient plus  que de quoi tenir un jour ou deux tout au plus…
Nous allons vérifier sur place si le grand Charles dit vrai… La misère est-elle plus belle au soleil… ?
Et puis, trop tôt pour parler de misère, j’ai compté…  encore 163€, donc loin de la misère… et puis je suis en Martinique merde !
Finalement, pas d’hôtel, la soirée s’est éternisée au bar du port, mes premières rencontres de skippers, discussions à bâtons rompus, obligé d’expliqué ma présence ici, sans bateau…
Je passerai vite pour le gars bizarre, le paumé de service… Le monde des skippers et un monde très fermés…
Souvent des gars bien de leurs personnes, ayant langage et codes  bien à eux, ils se connaissent tous, inutile d’espérer  une quelconque  ébauche de solution, d’autant que lorsqu’une demoiselle montre le bout de sa frimousse, le skipper ne se tient plus, la virilité du marin…
Le bar – restaurant  ferme, il est 3 heures du matin, question budget et de chaleur, aucune envie d’alcool, rien que des jus mangue, goyave…  je découvre la gamme de jus « caresse antillaise » fabrication locale. Très économique car  tellement sucré que l’on peut les coupés  à l’eau pour moitié… « telllment » comme ils disent là-bas.
Mon sac est en sécurité à la capitainerie, et moi je fais connaissance avec mon premier Antillais, un des gardiens du port…
Le Marin est très couleur « métro »
Je lui poserai beaucoup, beaucoup de questions, j’apprendrai énormément de lui…
Lui aussi me mets en garde lorsque je parle de dormir à la belle étoile.
Ce ne sera pas pour cette nuit de toute façon, le jour va se lever…
(Suite à venir….)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire