Comme souvent, je pris le kayak…
Partis à l’aube de Pointe Chaudière située dans la commune du Vauclin, direction la chaudière. Immergée à quelques milles de la côte, je la laisse à tribord et direction la presqu’ile de la Caravelle.
La deuxième barrière de corail étant largement dépassée, je navigue au large.
La deuxième barrière de corail étant largement dépassée, je navigue au large.
Les côtes de la Martinique s’estompent, seuls les ilets face au Robert se distinctent encore…
Loin des côtes, je me sens bien, libre… la mer est mon univers…
Après plusieurs heures de navigation, je crois apercevoir au loin une embarcation, le temps est au beau fixe, soleil radieux, j’y vais…
Il me fallut une bonne heure pour le rejoindre, étonnante rencontre, il fût surpris de me voir et me demanda, d’où tu viens comme ça… pointe Chaudière… maman…
C’était la première fois que j’étais parti si tôt, sous ces latitudes le soleil tape de grand matin en été, vers les 7 heures on se croirait comme à midi chez nous, mais cette fois, je suis partis à la lueur de la lune, l’eau est tellement claire que dans les hauts fonds de sables blanc, on aperçoit poissons et crustacés…
L’objectif rejoindre l’Ilet de Sainte Marie ou presqu’iles de Sainte Marie, à marée basse on peu s’y rendre à pieds de la plage… bien des touristes y sont pris au piège, au plus grand plaisir des autochtones…
Après quatre à cinq heures de navigation, j’observe au loin, ce qui ressemble à un cocotier…
Cela paraît absurde… Je continue direction presqu’île de la Caravelle.
Un bateau, non… Un radeau, grotesque…
Tout en continuant de ramer, j’étais comme aspiré… Pas de jumelle, une seule option, s’en rapprocher !
Je n’avais pourtant pas de rhum à bord… et la veille fût sobre…
De plus en plus cela ressemblait à de la végétation, je regardais la carte… Mais rien de renseigné, je commençais à douter de ma position. Par sécurité, je vérifie si j’ai du signal sur mon GSM, rien, aucune barrette…
Soit, je continue…
Il semble que se dessine trois formes distinctes, et au rythme des vagues une tache blanche à fleure d’eau…
Une petite île, un îlet… ?
J’avoue avoir eu un sentiment étrange à ce moment précis, celui que les grands aventuriers de l’époque on certainement dû connaître…
Certes, je ne découvrais pas l’Amérique… Mais malgré tout, découvrir ce bout de terre sortant de nulle part… Fût étrange comme impression !
Il me fallut faire le tour par deux fois pour choisir la meilleure approche, étudier le comportement des vagues, leurs rythmes, leurs amplitudes, les zones de leurs naissances…
J’étais parti pieds nus, en maillot de bain comme à l’habitude… un bidon de 5 litres d’eau, un peu de bouffe, le GSM, l’appareil photo dans une poche étanche et un vieux gilet de sauvetage rangé sous les élastiques du kayak.
Le tour de l’îlet me permis de choisir une zone ou quelques surfs devraient me déposer directement sur le sable.
Effectivement, l’atterrage se passa comme à la répétition…
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