lundi 8 août 2011

(5) Bienvenue en Martinique...

Martinique,
Souvenirs mêlés de sentiments étranges, mêlés… comme son peuple.
Avant d’y avoir posé le pied, l’ambiance était déjà particulière.
A bord d’un vol Corsaire, au départ d’Orly, vol interminable d’environ 9 heures j’étais assis côté hublot, les yeux dans les nuages, l’esprit ailleurs, rêveur…
Je quittais mon pays, ma Belgique,  un peu par désespoir, un peu par besoin, certainement par envies… Avec pour seul bagage mon sac de voile et mon unique billet mauve… 500€ et un peu de monnaie.
Lui, c’était par volonté, par défit, besoin de prouvé, de me prouvé  encore une fois que l’argent, n’est jamais l’obstacle dans la vie, mais souvent prétexte… en tout cas marre d’entendre « oui, mais avec de l’argent, c’est facile… » Je m’étais organiser pour tout dépenser avant le départ (très facile et rapide)
A mi-distance, mon voisin de vol, me demanda affaire ou vacance ? J’étais embarrassé… me sentant obligé de répondre quelque chose, nous serions encore voisin pour près de 4 heures, je lui confiais en quelques mots.
Un nouveau départ… un grand besoin « d’île », de mettre de la distance entre moi et mes proches, de tenté autre chose…
Pourquoi la Martinique ?
Envie d’une île, pas trop grande, où on parle le français, j’aime le nom… Cette question m’est régulièrement posée, c’est mon unique réponse, elle correspond réellement au choix de mon billet d’avion…
Mon voisin de vol était colonel d’active de l’armée Française en poste sur l’île, de retour de congé pris en métropole.
Vous auriez dû choisir la Réunion, vous serrez déçu ici…
Faites attention à Fort de France, beaucoup d’agression, éviter le parc de la savane, beaucoup de drogués y trainent,   soyez attentif…
Rêve cassé…  je me cachais la tête dans le hublot, pas envie de poursuivre la discussion…
L’arrivée à l’aéroport du Lamentin, depuis  2007 rebaptisé « Aéroport international Martinique Aimé Césaire » en hommage au poète et à l’homme politique,  fût redoutable.
A l’ouverture des portes, lors du débarquement, j’ai cru que j’allais mourir dans l’heure…
Le taux d’humidité et la chaleur accablante, moi venant de l’hiver (décembre 2003), m’oppressaient de telle manière que j’avais l’impression d’étouffer…
Accueil typique, ambiance créole et Ti punch  offert…
Après récupération de mon bagage, je découvris le hall de l’aéroport et le sol Martiniquais vers les 16h00.
A l’oppression c’est ajouté l’angoisse… les uns de retour au Pays retrouvaient la famille, les touristes étaient attendu par les tours opérateurs, les autres retrouvaient leurs amis, moi… personne ne m’attendais !
Vite sortir de l’enceinte, allumer une clope… 11 à 12  heures d’abstinence à combler, une deuxième, et je me rendis compte que derrière moi, il n’y avait plus grand monde, l’aéroport c’était vidé en quelques dizaines de minutes.
A l’oppression et à l’angoisse s’est ajouté la nuit, je suis arrivé plein soleil à 16h00, à 17h15, il fait nuit pays de fou !
Juste en face, avant le parking la terrasse d’un bar/ sandwicherie, je me prends ½ litre d’eau plate, et re re cloppe, où aller ?
Mon taux de nicotine revenu à la normale, je demande à un taxi de me conduire à un hôtel pas cher.
Arrivée à Fort De France devant un petit hôtel, 50€ la nuit, je prends possession de ma chambre, enclenche la clim sur 25° et je fonce sous la douche, je suis trempé de sueur, l’eau est fraiche, que  du bonheur !
Le climatiseur à rempli son rôle à merveille, je me sèche et me change avec des vêtements secs, mon ventre me tiraille, il fait nuit depuis déjà quelques heures, il n’est que 20 heures en réalité, direction petit resto face au port.
Menu de base, accras en entrée et un poisson en plat, un rosé bien frais et un flan coco comme dessert…
Nous sommes trois dans le resto, le patron, un « métro » vient à ma table et entame gentiment la conversation, je lui  explique ma venue en Martinique et il me conseille de me rendre au club Med de Sainte Anne, au sud de l’île.
Vu le prix du taxi, il me conseille de prendre le « taxico » à la gare, le quoi ?
Le taxi collectif à la gare des taxis, ici, en face vous verrez demain matin… ce n’est pas cher, vous chercher direction St-Anne…
Je règle la note, après quelques pas devant le port, en direction du fort, je décide de rejoindre l’hôtel, je contourne le parc de la savane,  mes clés de voiture coincée dans mon poing (voiture portée à la casse peu avant mon départ  suite à un incendie dans le moteur) je marche au milieu de la rue !
Le gars de l’avion avait raison, clodos et toxicos dorment n’importe où à même le sol… Bienvenue en Martinique !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire